La culture vietnamienne en quelques mots

La culture vietnamienne est un héritage vieux de plusieurs siècles d’histoire, saupoudré de quelques influences extérieures. Mais ce qui caractérise le peuple vietnamien, c’est peut-être cette fierté inébranlable dans ses traditions, sa culture, sa Nation.

Au cours d’un voyage au Vietnam, vous découvrirez mille et une façons de vous imprégner de la culture vietnamienne. Aussi bien en suivant un cours de cuisine qu’en visitant une pagode, en buvant une bière avec votre famille d’accueil qu’en flânant au milieu des rizières en terrasse. Mais il est bon toutefois de connaître quelques petites choses de base avant d’aborder le pays aux palanches…

Avant d’aborder ce qui se fait et – surtout – ce qui ne se fait pas au Vietnam, notons rapidement que les valeurs culturelles de la nation sont des attitudes, des engagements et des codes de conduite dans les relations sociales et naturelles. Elles sont également des symboles du vrai, du bon et du beau. L’histoire mouvementée du Pays du Dragon montre que le peuple vietnamien n’a eu de cesse de se protéger des envahisseurs. Mais aussi d’échanger, d’intégrer, d’assimiler les influences rencontrées, dans un long et remarquable enrichissement culturel.

Les valeurs culturelles et traditionnelles du Vietnam se sont ainsi formées et affirmées dans cette sorte de recherche constante d’équilibre entre survie et développement. Une fois qu’on a dit ça… On donne rendez-vous aux universitaires et autres férus d’histoire dans un autre billet de blog pour aller plus avant dans cette dissertation. Pour l’heure, nous allons surtout évoquer pragmatiquement les points les plus saillants de cette identité culturelle déroutante pour le voyageur qui arrive pour la première fois au pays des deux Deltas.

La face tu ne feras pas perdre

Probablement l’aspect dela culture vietnamienne le plus déstabilisant. Le Vietnamien (entendu : les Vietnamiennes aussi) est extrêmement soucieux de sa réputation, de l’image qu’il renvoie de lui dans sa famille, sa rue, son quartier, son boulot…Bref, vous l’aurez compris, il est impératif d’éviter de faire quoi que ce soit qui embarrasse, diminue ou dénigre une personne, surtout en public.

Donc, on n‘argumente pas, on ne monte pas le ton, on n’entre surtout pas en confrontation et surtout surtout pas on tourne en ridicule son interlocuteur. Songez que le conflit fait perdre la face aux deux parties, inadmissible. On se contentera du regard vague du politicien interviewé par un journaliste stagiaire. Tout en subissant avec humilité un regard sévèrement courroucé. En silence.

Le corollaire, c’est que pour ne pas perdre la face, on vous dira toujours oui. Même si on ne sait pas la réponse, même si la réponse est complètement aléatoire, voire fausse, on vous dira toujours oui. Faites-vous toujours confirmer une réponse importante (une direction, une destination, un rendez-vous…).

Les anciens tu respecteras

Une fois arrivé au Vietnam, il y a de très fortes chances pour que vous fassiez l’expérience de la traditionnelle batterie de questions : nom, nationalité, âge, statut matrimonial et salaire. Ne voyez pas cela comme une (très) maladroite incursion non autorisée dans votre vie privée. C’est un moyen de savoir comment s’adresser à vous. Explications. Mille ans de domination chinoise ont imposé des croyances plus confucéennes que confuses.

Par exemple, expérience et sagesse sont hautement respectées. Ce qui veut dire que plus vous êtes âgé, plus vous inspirez le respect. Sachez aussi que la façon dont on s’adresse à quelqu’un est fonction de son âge, son statut, sa « qualité de relation » avec son interlocuteur… Bref. C’est confus, compliqué, retenez simplement que devant une personne plus âgée que vous, vous vous tiendrez humblement, sans aborder de sujets inappropriés et – cela va sans dire – sans risquer quoi que ce soit qui lui fasse perdre la face.

Certains sujets tu n’aborderas pas

Même si ce n’est pas ce qui apparait au premier abord, les Vietnamiens ont de l’humour. Mais pas à propos de tout ni avec n’importe qui. : ne parlez jamais en mal des héros de guerre vietnamiens et ne plaisantez pas plus sur tout ce qui a trait à la guerre. Le peuple vietnamien est doté d’une résilience qui force le respect, l’admiration et l’humilité, mais – en gros – on ne plaisante pas avec les blessures anciennes, en écho avec cette citation bouddhiste : “Un homme est fait de son futur et de son passé qu’il n’oublie jamais”.

Négocier un prix tu tenteras

La règle : si un produit n’a pas de prix affiché, alors il est négociable. C’est un sport. Cérébral, culturel, une routine du quotidien. En tant qu’étranger, vous aurez votre tarif à vous, rien qu’à vous. Ce qui n’est pas forcement l’indicateur de bonnes affaires. Attention à ne pas mettre votre vendeur dans une situation où il perdrait la face. Ou vous. En fait, ce n’est pas en haussant la voix que vous ferez baisser les prix. C’est un parfait exercice mental d’intégration à la culture vietnamienne !

Les fantômes tu laisseras vaquer à leurs occupations

Même si votre séjour est de courte durée, vous ne pouvez manquer la part de surnaturel dans le quotidien des Vietnamiens : de l’autel des ancêtres chez votre hôte à celui du génie de la boutique dans laquelle vous entrez, il y a une part de « magie », ici. N’appelez pas ça de la superstition… Laissez-vous porter et souvenez-vous de la source quand vous boirez de l’eau…

Positif et optimiste tu seras

Mille ans de domination chinoise, cent ans d’administration française, un embargo, des luttes intestines… Tout cela n’a pas entamé l’optimisme redoutable du peuple vietnamien. Boosté aux opportunités modernes, il travaille dur pour améliorer les conditions de vie de sa famille. Vous n’entendrez personne se plaindre. Alors vous, qui avez eu les moyens de vous payer un vol jusqu’ici, ne vous plaignez pas de vos propres soucis ou de la circulation totalement improbable à Hanoi, mais tout simplement profitez de tous les petits bonheurs que ce pays fantastique a à vous offrir !

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