De Nguyen Ai Quoc à Ho Chi Minh
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Son image est représentée partout dans le pays, dans les lieux publics, les écoles, dans les foyers, dans les villes comme à la campagne où des temples lui sont dédiés… Grande figure du nationalisme, il est le symbole de la lutte pour l’indépendance du Vietnam contre l’impérialisme occidental. Je veux parler d’Oncle Ho, de Ho Chi Minh.
Les origines
De son vrai nom Nguyên Sinh Cung, Ho Chi Minh est né un 19 mai 1890 dans le village de Hoang Tru, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Vinh, commune de Kim Lien, district de Nam Dan, Province de Nghe An, dans une famille confucéenne. Dès son plus jeune âge, il absorbe l’influence de l’idéologie patriotique progressiste. Il suit un apprentissage traditionnel, basé sur l’enseignement des caractères sino-vietnamiens et a certainement obtenu le certificat d’études primaires franco-indigène. Conformément à la tradition confucéenne, il est renommé par son père vers ses dix ans ; celui-ci lui donne le nom de Nguyen Tat Thanh – « Nguyen grandes espérances »), Après des études à Hué, il devient enseignant, il voyage dans les trois kỳ (Annam, Tonkin, Cochinchine), perfectionnant sa connaissance du Viêt Nam.
Les voyages d’Ho Chi Minh
Le 5 juin 1911 Nguyen Tat Thanh embarque à Saïgon sur le paquebot Amiral Latouche-Tréville. Il débarquera à Marseille avec seulement dix francs en poche. Puis il se rendra au Havre dans le but de prendre un navire pour traverser l’Atlantique. Au Havre, il travaille dans la banlieue de la ville comme jardinier sous le pseudonyme de Van Ba. Avant d’obtenir un poste de cuisinier des officiers d’un paquebot français. Il visitera entre 1911 et 1913 non seulement la France, mais aussi l’Afrique de l’Ouest et les USA.
Quelle que soit sa destination, il va toujours à la rencontre de ses compatriotes vietnamiens et démontre une réelle facilité dans l’apprentissage des langues. Il devient un véritable cosmopolite, sans pourtant jamais oublier ses racines vietnamiennes. Posant ensuite ses bagages à Londres entre 1914 et 1919. Il sera tour à tour nettoyeur de route et chauffeur de salle avant de travailler aux cuisines de l’hôtel Carlton. Puis Ho Chi Minh gagnera ensuite Paris.
Les combats
Il entre au Parti communiste français en 1921, rencontre des émigrés vietnamiens nationalistes désireux de s’émanciper de la France et s’approprie le pseudo de Nguyen Ai Quoc – « Nguyen le patriote ». Plus tard, à Moscou, il suit la formation du Komintern qui lui permet, grâce au Parti communiste chinois, de créer des réseaux au Vietnam. En 1930, le parti communiste apparaîtra en Chine avec la création d’un mouvement révolutionnaire composé de Vietnamiens exilés.
Il rentre au Vietnam en 1941, prend le nom de Ho Chi Minh « celui qui éclaire » et fonde le Vietminh – ou Ligue pour l’indépendance du Vietnam – avec le but très clair de combattre les colons français mais aussi de repousser l’envahisseur japonais. Il prendra la direction du gouvernement provisoire du Vietnam fondé en 1943. Profitant de la reddition des Japonais à la fin de la Seconde Guerre mondiale et de l’incapacité des Français à reprendre le pouvoir, Hô Chi Minh déclare l’indépendance de son pays le 2 septembre 1945. Mais en 1946, l’échec des négociations avec la France conduit à la guerre d’Indochine. Elle durera de 1946 à 1954, et prendra fin avec la victoire des Vietnamiens à Dien Bien Phu.
Les dernières années d’Ho Chi Minh
Entre la guerre d’Indochine et la guerre contre les Américains, la figure de Hô Chi Minh est plus que jamais une référence centrale de la culture politique vietnamienne. Chef de l’État, secrétaire général puis président du Parti, il assure la cohésion et l’exceptionnelle stabilité du groupe dirigeant. Acteur décisif, il pense et assume la dimension internationale du devenir de la nation. Promouvant le pragmatisme contre le dogmatisme utopique.
Sa vision de la nation est humaniste et morale, fondée sur le travail, le partage et l’égalité. En 1960, il soutient la création du Front national de libération du Sud Việt Nam, qui prendra très vite le surnom de « Việt Cộng » (contraction de « Việt Nam Cộng Sản », ou « communistes vietnamiens » dans la langue de Paul Eluard). En 1963, la direction du Parti communiste du Nord-Viêt Nam connaît cependant un changement de direction. Avec l’arrivée de Le Duan et Le Duc Tho. Partisans d’une dure, ils finiront par mettre Hô Chi Minh à l’écart.
A l’issue des négociations de Genève, le Vietnam est divisé en deux. Ho Chi Minh et les Viet Minh dirigent le Nord et Ngô Dinh Diêm prend le Sud, avec le soutien des Américains. Dans la foulée, le Viêt-minh évacue le Laos et le Cambodge qui deviennent indépendants. Les communistes du Sud-Vietnam, persécutés, résistent avec l’appui du Vietcong d’Hô Chi Minh. En 1963, Diêm est renversé et les Américains entrent en guerre contre le Vietnam.
Célébration d’ Oncle Ho
Hô Chi Minh meurt malade, en plein conflit, le 2 septembre 1969 à Hanoï. Son décès est cependant officiellement annoncé comme ayant eu lieu le 3 septembre. Pour ne pas ternir la fête nationale de l’indépendance du 2 septembre. Hồ Chí Minh voulait que ses cendres soient répandues dans le pays, du nord au sud. Pourtant, il a été embaumé comme Lénine, contre sa volonté.
Au fil de son parcours, Hô Chi Minh développera une idéologie qui se distingue des communismes russe et chinois, avec lesquels il lui arrive d’entrer en conflit. Sa pensée continue aujourd’hui encore à inspirer les politiques. En ultime hommage la capitale du Sud est renommé Ho Chi Minh-ville en 1975.
D’autres informations ici > https://en.wikipedia.org/wiki/Ho_Chi_Minh
Séjour incluant la visite du Mausolée d’ Ho Chi Minh > https://songvoyages.com/le-baiser-de-la-montagne-14-jours-vietnam/
Crédits photos :
https://hochiminh.vn/